dimanche 23 février 2014

Variations sur des outils "magiques"

J'ai poncé mon siège dans de la mousse de calage spéciale kayak (polyéthylène haute densité: 33kg/m3). On découpe grossièrement les bords avec une scie japonaise ou même un couteau. Ensuite il faut donner la forme, donc creuser/poncer. Avec une ponceuse normale ça ne fonctionne pas du tout! Mais avec des rabots surform, c'est un régal. Assis sur une planche, un peu de creux, vite les fesses dessus, je sens un creux insuffisant à droite, hop un petit coup de rabot, essai, rabot, essai ...






J'ai deux rabots surform, l'un avec une lame droite l'autre, jaune, avec une petite lame courbe qui permet de creuser facilement les matières souples ou le bois tendre.

Quand la forme est bonne, l'état de surface est assez irrégulier. Il faut poncer avec du très fin, 240 ici. Le résultat est ultra léger et sympa (185g pour  5,5cm x 33cm x 43 cm)


Ensuite, les racloirs, outils bien connus des "boiseux" (voir ici des explications complètes):






Ces lames d'acier ont un bord affuté qu'on aplatit pour former un micro biseau. Ce qui permet de racler une surface en formant des copeaux extrêmement fin. La courbure donnée au racloir permet de racler sur une toute petite largeur sans attaquer sur une grande largeur. L'outil est très précis, et surtout il ne forme pas de poussière. On racle sans masque.

Son utilité est la finition de surfaces en bois en évitant au maximum le ponçage, ou, ici, de supprimer les inévitables  coulures de l'epoxy. Celle-ci est visqueuse et a tendance à couler sur les bords du kayak. On ne peut que constater les dégâts comme ici:
Une solution consiste à poncer avec la ponceuse excentrique, en essayant de rester bien à plat, mais on a tendance à attaquer sur une grande surface. Alors qu'avec le racloir:

On élimine presque toute la coulure, reste à donner un petit coup de papier de verre 240 pour finir.

Pendant ce temps les entretoises de l'hiloire du petit kayak sèchent. La mise en place se fait avec des agrafes qui évitent de déplacer les entretoises au serrage.






Mes cale-hanches sont posés, collés.


Deux petits trous qui permettront de passer un cordage pour retenir la sangle horizontale du dossier. Laquelle sangle est bien épaisse, réglable avec des velcros, mais pas suffisamment longue.






Les sangles verticales qui maintiennent  le dossier à la bonne hauteur, seront ajustées via une cordelette horizontale ou bien un élastique. À fixer.

Pour le fun, j'ai poussé un peu le chauffage de façon à accélérer le collage de l'hiloire. De plus il fait extrêmement beau pour une fin février, sous l'Aigoual. (18°C au moins!). Voilà ce que donne une première couche epoxy sur du bois (sans tissus heureusement).

De bien belles bulles créées par le dégazement du bois à température montante. Mais là ce n'est pas grave du tout. On ponce, et on passe la deuxième couche, voire la troisème pour un état de surface parfait.

mardi 18 février 2014

Ponçage du pont et stratification sans bulles

Après la pose du pont, il faut découper les bords. C'est très chaud à la scie sauteuse qui veut toujours entamer la coque. Donc une découpe assez large, puis la finition au rabot et à la wastringue, enfin ponçage. Tout ça prend beaucoup de temps.

Ensuite pose du tissus. Aïe, il me manquait 30 cm pour avoir toute la longueur sans découpe. J'ai ajouté un bout sur la pointe avant. Il y aura donc une liaison à poncer. Découpage des bords de façon à dépasser du pont d'environ 8cm, pour bien assurer étanchéité et liaison avec les cotés de la coque. J'ai poussé les radiateurs à fond, ponçage en tee-shirt et combinaison de travail. Grosses suées avec environ 25°C.
Je diminue au max les deux radiateurs, la température chute vers 17°C, c'est le but. La stratification commence à 22h30. Puis au lit.




Le lendemain matin, après 9 heures de séchage de cette première couche, inspection. Bingo, pas une bulle. Ça marche! Deuxième couche au rouleau.




J'en profite pour passer une couche sur mon hiloire, ainsi que sur les couvercles et lèvres de caissons.


Tout ça va sécher à environ 17°C pendant deux jours.

samedi 15 février 2014

Nouvelle méthode de pose du pont

Bon, le coup des sangles n'a pas été concluant, retour à la méthode "classique" pour le petit kayak. Évidemment, la courbure du pont avant sera plus simple car le pont de ce peti kayak est en cp de 3 mm et non 4.
Le kayak est préparé en rabotant les lisses en bois avec la bonne convexité. Avant de poser le pont, j'ai vite percé les pointes pour faire passer les cordages des poignées.



Ensuite on découpe la plaque de 250x120 en deux morceaux adaptés mais avec une marge assez importante (environ 5cm), pose à blanc pour voir.





 Ensuite collage avec ... des clous de marine, à l'ancienne. Ce sont des clous en bronze avec des anneaux concentriques qui maintiennent le clou en place. assez stressant car il faut bien viser, mais beaucoup plus simple que la méthode avec des sangles.

Et voilà le résultat:








Ensuite on met le kayak à l'envers pour remplir avec de l'epoxy liquide les parties qui ont un petit jour.












mardi 11 février 2014

Hiloire fini, préparation pour le vernissage, on approche de la finition

À fond jusque tard dans la nuit pour préparer la pose du pont du petit kayak qui avance bien vite.
Pose des cale-pieds sur les inserts   qui ont été stratifiés il y a deux jours. Il faut limer, meuler ajuster ... Ouf c'est rentré, serré, boulonné. Pour ensuite positionner le renfort de pont qui s'ajuste impeccablement. Collé à l'epoxy.

Je profite de cette colle epoxy pour poser les lèvres des couvercles de trappes sur mon kayak.

Il est bien tard, une nuit de séchage, et le lendemain, ponçage, ponçage et ponçage.






Plus qu'à ajouter deux couches d'epoxy liquide sur les lèvres et sur l'hiloire, la coque et le pont sont poncés. Quelques raccords et le vernissage est en vue.

Sur le petit kayak c'est la course: vite je coule les renforts sur les pointes avant et arrière. Je surveille le mélange qui chauffe très fort (> 70 °C), c'est brûlant, ça fume! De plus les cales pour empêcher l'epoxy de se répandre supportent mal la chaleur. Je surveille et scotche partout. Avec la chaleur il y a une forte dilatation, ça veut déborder, je veille.




En deux heures c'est dur et sec. Ponçage, et rabotage des bordées de renfort pour préparer la pose du pont. Une rude et longue journée.



dimanche 9 février 2014

Hiloire, trappes, coque ok mais couvercles de trappes ratés, re-ratés, re-re-ratés ...

Le petit kayak a eu ses 3 couches d'epoxy, et le résultat est sympa. Donc c'est simple: on commence par rater un premier kayak, et après ça va mieux.  On appelle ça l'expérience.


Ensuite percement des trappes avant et arrière, et pose des renforts de trappe:





Pour percer les trappes, je trace (!), je fais un trou à l'intérieur du tracé pour faire passer la scie sauteuse. Au percement, j'entends un pop important du genre bouchon de champagne qui saute. En fait le caisson est complètement étanchéifié par l'epoxy, et la pression interne devait être assez importante avec les températures variées.


L'hiloire a été préparé à part: les différentes épaisseurs ont été collées entre elles, mises en forme sur le pont, déposées, poncées. Tout est prêt.



C'est parti: on ne pourra pas dire qu'il manquait de serre-joints.
Nettoyage de la colle epoxy qui dépasse, réalisation d'un petit joint congé au doigt (avec gant quand même).

J'avais préparé les couvercles de trappes suivant les plans. Ben c'est pas top du tout. Le couvercle arrière s'adapte parfaitement, mais l'avant n'adhère pas bien au pont. Pas grave, j'en refais un, en même temps que je prépare ceux du petit kayak. Tiens bizarre: les couvercles sont identiques en épaisseur et en forme, mais il y a 3 pièces de contrainte de courbure au lieu de deux sur le plan du petit kayak.


Je refais deux couvercles avec ces 3 pièces:




Oui mais voilà:


Ça devrait coller parfaitement sur la courbure de rayon 16", et bien non! Comme je n'ai plus assez de CP en 4mm, je défais.





Je referai dès que possible en courbant un peu plus et en serrant fort au collage. À suivre.

J'ai posé les cale-pieds sur le petit kayak. La notice, que j'avais respectée scrupuleusement sur mon kayak, indiquait de poser la platine arrière du cale-pied à environ 98 cm de la cloison arrière. Avec 37 cm de longueur des cale-pieds il me restait plein de place à l'avant des cale-pieds jusqu'à la cloison avant. Mais ... sur le petit kayak, la distance entre les deux cloisons est de 124 cm.

Bref tout ça pour dire que le petit kayak est vraiment ... petit. On avait mesuré la distance entre le dos de Cathy et ses pieds en position de pagayage: 105 cm, ça va rentrer juste. Cale-pieds positionnés le plus devant possible:


Normalement, pour mon kayak,  je n'ai plus qu'à poser les "lèvres" sur les ouvertures de trappes (pour assurer une meilleure étanchéité). Et après ... finitions variées avec le vernissage de la coque et du pont, pose du siège, des cale-hanches, du dossier, de la ligne de vie et des sandows de pont. Ouch, pas encore le bout du tunnel.